L’art n’est qu’une illusion. L’artiste crée des images et non la réalité : aussi réussie soit-elle, une imitation de la nature n’est qu’une image de celle-ci.
Pour Cesar del Valle, croire que l’on peut rendre le réel via les artifices d’une création artistique est pour le moins illusoire. Un objet dessiné n’existe pas en dehors de sa nature première de dessin. Il n’a pas de réalité propre. Il ne s’agit que d’une création intellectuelle.
Pourtant souvent, au gré d’une lecture, devant un film ou un tableau, nous nous laissons aller à rêver. Nous voulons croire, croire que peut-être cette image aurait une autre réalité, et pour un temps nous acceptons de bannir les barrières physiques qui rendent l’imaginaire et le réel incompatibles.
Mais l’artiste de nous rappeler sèchement notre égarement.
« La nature des personnages que je dessine est le graphite. Le monde dans lequel ils évoluent est le papier. Ces personnages de graphite je les fais interagir avec leur monde de papier : animés de vie ils jouent avec leur environnement, sont écrasés par les plis de cellulose, restent en équilibre sur un fil. De graphite… C’est la double interaction entre les personnages et leur monde, entre le sujet et son support, qui leur donne de la profondeur. Je crée ainsi une abstraction qui dépasse leur état premier. Cependant ils sont, et demeurent, des traits de graphite sur du papier ».
Evoluant dans des milieux indéterminés d’un blanc éclatant, sans aucune indication spatio-temporelle, les personnages de Cesar del Valle vont toujours seuls. Leur regard ne croise jamais ceux d’éventuels spectateurs. Ils n’ont à aucun moment conscience d’être observés. Ils semblent même ne pas avoir conscience de leur propre existence.
Et pourtant il nous semble qu’il manque peu de chose pour les voir sortir de leurs cadres et prendre corps devant nous. Ils sont un peu comme le Mage du livre de Jorge Luis Borges, les «Ruines Circulaires» qui, témoin d’un violent incendie et bientôt encerclé par les flammes qui détruisent sa maison, est surpris que le feu ne l’atteigne pas ni ne le brûle. Mais alors, avec soulagement, humiliation et horreur, le mage comprend que lui aussi n’est qu’une apparence, qu’une création intellectuelle, le fruit du rêve d’une autre personne, d’un autre monde : il n’est que le personnage d’un roman.
Pour Cesar del Valle, croire que l’on peut rendre le réel via les artifices d’une création artistique est pour le moins illusoire. Un objet dessiné n’existe pas en dehors de sa nature première de dessin. Il n’a pas de réalité propre. Il ne s’agit que d’une création intellectuelle.
Pourtant souvent, au gré d’une lecture, devant un film ou un tableau, nous nous laissons aller à rêver. Nous voulons croire, croire que peut-être cette image aurait une autre réalité, et pour un temps nous acceptons de bannir les barrières physiques qui rendent l’imaginaire et le réel incompatibles.
Mais l’artiste de nous rappeler sèchement notre égarement.
« La nature des personnages que je dessine est le graphite. Le monde dans lequel ils évoluent est le papier. Ces personnages de graphite je les fais interagir avec leur monde de papier : animés de vie ils jouent avec leur environnement, sont écrasés par les plis de cellulose, restent en équilibre sur un fil. De graphite… C’est la double interaction entre les personnages et leur monde, entre le sujet et son support, qui leur donne de la profondeur. Je crée ainsi une abstraction qui dépasse leur état premier. Cependant ils sont, et demeurent, des traits de graphite sur du papier ».
Evoluant dans des milieux indéterminés d’un blanc éclatant, sans aucune indication spatio-temporelle, les personnages de Cesar del Valle vont toujours seuls. Leur regard ne croise jamais ceux d’éventuels spectateurs. Ils n’ont à aucun moment conscience d’être observés. Ils semblent même ne pas avoir conscience de leur propre existence.
Et pourtant il nous semble qu’il manque peu de chose pour les voir sortir de leurs cadres et prendre corps devant nous. Ils sont un peu comme le Mage du livre de Jorge Luis Borges, les «Ruines Circulaires» qui, témoin d’un violent incendie et bientôt encerclé par les flammes qui détruisent sa maison, est surpris que le feu ne l’atteigne pas ni ne le brûle. Mais alors, avec soulagement, humiliation et horreur, le mage comprend que lui aussi n’est qu’une apparence, qu’une création intellectuelle, le fruit du rêve d’une autre personne, d’un autre monde : il n’est que le personnage d’un roman.
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Paris
16, rue du Perche - 75003 Paris
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